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Black Friday, "scandale" dans l'agroalimentaire, gilets jaunes & the band

Dernière mise à jour : 28 avr. 2020


Les actus diverses et variées (gilets jaunes, Black Friday, Green Friday, vidéo de Capital qui fait le buzz sur les scandales de l’agroalimentaire…) et quelques réflexions et discussions récentes me donnent envie de faire un papier sur le consumérisme, ou la surconsommation.



Pour dire quoi ? Pour dire déjà qu’il faut arrêter de prendre au pied de la lettre tout ce que nous disent les médias, qui essaient parfois de tourner les choses comme si les gentils (consommateurs) livraient un combat contre les méchants (industriels). Bref, tous des salauds sauf mon primeur bio. C’est stigmatiser des entreprises et des personnes qui font bien leur travail en répondant, il faut bien le dire, aux besoins du marché et en mettant sur les rayons des produits que les consommateurs ont envie d’acheter. Par ailleurs la réglementation est stricte et nous pouvons par exemple lire la composition des produits et/ou leur origine sur les étiquettes et décider d’acheter – ou pas ! Après tout, le choix est pléthorique et nous sommes libres de nos achats.


L’ère du consumérisme a ses avantages. Elle fait tourner l’économie et donc permet de financer les services publics, crée ou préserve des emplois. Malheureusement pas toujours de façon juste et durable. Mais attention, au risque de me répéter, même si les industriels ont leur responsabilité, ils ne sont pas les seuls responsables, ils répondent à ce qu’on appelle la demande du marché.



Alors, me direz-vous, quel rapport avec les gilets jaunes ? Le rapport consiste à comprendre ou recomprendre (car cela fait plusieurs années qu’on en parle) qu’aujourd’hui, en tant que consommateurs, NOUS sommes responsables. Notre façon de consommer est parfois même notre meilleure façon d’agir pour des causes qui nous tiennent à cœur. De favoriser les entreprises responsables et les produits les plus sains. Alors avant de partir protester dans la rue, pourquoi ne pas se demander comment on pourrait, à notre échelle, faire évoluer positivement l’économie de notre pays en consommant mieux ?



L’initiative Green Friday (lien en fin d’article), en opposition au Black Friday dont je reparlerai un peu plus loin, propose diverses initiatives à cet effet.


Une vidéo extraite de Capital fait le tour de la toile en ce moment (lien ci-dessous). Pour dire qu’il peut exister du miel sans miel, de la confiture de fraises sans fraises… C’est effectivement choquant. J’étais tombée moi-même une fois sur un paquet de « râpé » (on ne sait plus trop comment l’appeler !!!) sans fromage. C’était absolument infect. Ces produits 1er prix sont d’une piètre qualité gustative et nutritionnelle… Mais on peut toutefois noter que dans toute l’offre 1er prix présente sur le marché, certains produits ont un niveau de qualité correct - c’est très variable en fonction des produits. Bref, il me semble que le meilleur conseil à donner à des personnes n’ayant pas les moyens d’acheter autre chose que des produits 1er prix est de prendre un peu de temps pour décrypter les étiquettes nutritionnelles et de préférer des produits simples, peu ou pas transformés. Les produits 1er prix de mauvaise qualité existent parce qu’il y a des consommateurs qui les achètent. Ils disparaîtront des rayons si ceux-ci s’en détournent.



Par ailleurs, j’enseigne en ce moment à mes étudiants que le besoin (pour un produit) peut naître d’une source externe (publicité, nouveau produit sur le marché, influence d’une personne extérieure…) ou d’une source interne (produit usé ou hors d’usage, changement de mode de vie qui nécessite l’achat d’un nouveau produit). En d’autres termes si on simplifie, soit les consommateurs ont des besoins et les industriels y répondent, soit les industriels « créent » des besoins et essayent de donner envie aux consommateurs.


Il n’est pas question ici de ne pas répondre à ses besoins internes et de vivre en ermite pour se couper des sources externes. Mais tout simplement de prendre du recul sur la raison de ses achats. Et peut-être de limiter un peu les sources externes si on y est sensible, en passant moins de temps dans les magasins, en suivant moins l’actualité produit et les publicités, ou en tout cas en devenant plus sélectif. On sera moins envieux et plus heureux ! Venons-en au Black Friday qui excite tout le monde en ce moment. Pour profiter raisonnablement des périodes de promotion diverses et variées (soldes, Black Friday, ventes privées…), le mieux est de tenir à jour et d’avoir sur soi une petite liste de ses besoins pour pouvoir se faire plaisir, mais de façon utile. Pour nous rappeler d’éviter d’acheter une énième robe si notre placard en est plein, et plutôt remplacer nos bottes qui commencent à prendre l’eau.


Bref, je crois qu’il faut tout simplement adopter une attitude raisonnée par rapport à la consommation. Cuisiner maison à partir de produits bruts quand on a un peu de temps. Se dépanner de temps en temps avec du tout prêt quand on rentre tard à la maison et que le frigo est vide. Profiter des soldes et des promotions quand nos vêtements sont usés ou quand nos appareils tombent en panne, sans remplir avidement nos placards et nos armoires – ça ne nous rendra pas plus heureux 😉 – en nous renseignant sur la composition, la provenance et le mode de fabrication des produits. Bref, comme on dit, consommer moins, mais mieux. C’est à la fois un mode de vie et une façon d’agir, pour notre économie et pour notre planète !



Florine Niant – Coach professionnelle et experte en Marketing



Sources :


https://www.facebook.com/Capital.fr/videos/un-repenti-de-lagroalimentaire-d%C3%A9nonce-les-pratiques-des-industriels/1182017395269397/


https://www.greenfriday.fr/

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